Me calmer, contempler et aussi m’évader

J’ai toujours aimé enfourcher ma bicyclette, aller voir d’autres horizons. Pas n’importe lesquels. Il me fallait être entourée de la nature. Il semble que mon corps ne soit pas totalement dénaturé! Il comprend même beaucoup mieux que mon propre mental l’importance d’aller dehors. C'est peut-être pour cette raison que le Shinrin Yoku s'est introduit si simplement chez moi.

Ahuntsic et Laval-des-Rapides, deux quartiers de mon enfance où j'aimais partir à vélo pour longer la rivière, croiser des fermes, voir de magnifiques arbres et me sentir en paix! 

Ahuntsic et Laval-des-Rapides, deux quartiers de mon enfance où j'aimais partir à vélo pour longer la rivière, croiser des fermes, voir de magnifiques arbres et me sentir en paix! 

Cette fascination pour le plein-air, je suis seulement capable de l’expliquer scientifiquement aujourd’hui. Bien avant que je connaisse le Shinrin Yoku, je ne faisais que suivre ce qui me restait d’instinct. Des années d’enseignement se sont écoulées, et après un premier essai, il n’en fallait pas plus pour que le Shinrin Yoku devienne pour moi une pratique presque viscérale. 

Mais comment cette pratique encore peu connue au Québec m’a-t-elle été révélée? Pourquoi prendre un « bain de forêt »? Et qu’est-ce que cette expression farfelue? C’est en 2004, alors qu’avec mon amoureux nous venions d’aller voir «The Last Samurai», il m’annonce vouloir m’amener au Japon et me dit avec toute la certitude d’un voyageur expérimenté :

« Je crains qu’en partant pour le Japon, tu ne voudras plus jamais mettre les pieds ailleurs, voire même ne plus revenir à la maison! »

Il n’avait pas tort… Le Japon, quel pays envoutant! Depuis cette conversation il y a maintenant 13 ans, on y retourne chaque année, visitant surtout des lieux hors des grandes villes. C’est fou à quel point les forêts de cyprès et de bambou m’apportent une paix intérieure, un ressourcement immédiat!

Fins et souples, ils dansent au gré du vent.

Fins et souples, ils dansent au gré du vent.

Mon initiation au Shinrin Yoku aura lieu en 2009, lorsque nous étions dans une région rurale du Japon où un ami possède un lieu de villégiature. Il y fait l’élevage de truites en pleine forêt. Son fils Youki produit une bière locale et fabrique un pain à partir de levure de bière. C’est Youki qui m’a initiée à la pratique du Shinrin Yoku; il venait de finir sa formation en tant que guide et son enthousiasme a piqué ma curiosité. J’ai tout de suite pensé : « Moi aussi, je dois absolument devenir guide ». Une vraie révélation, un genre de coup de foudre qui n’allait plus jamais me quitter.    

Devenir guide certifiée en Shinrin Yoku : Facile à dire, pas si facile à faire! Du moins, c’est à ce moment que débutait une belle aventure…